Catégorie : vivre du tricot

Interview Tricot: Tricot et Stitch

Quand j’ai découvert Christelle de Tricot et Stitch, j’ai adoré son univers! On ressent son énergie et sa générosité dans tous ses podcasts. Son imagination est débordante et j’espère pouvoir de nouveau embarquer à l’avenir dans une de ses aventures!

Dernièrement, elle a ouvert une boutique et j’aime beaucoup la variété des articles qu’elle y propose. Les coloris qu’elle offre à ses écheveaux sont splendides et je n’ai pas su résister à ses anneaux marqueurs amovibles: ils sont tellement originaux!

J’étais donc très curieuse d’en connaître un peu plus sur Christelle et son univers. C’est donc très naturellement que j’ai voulu poursuivre ma série d’Interview Tricot avec elle. Christelle a gentiment accepté mon interview et je suis ravie de pouvoir vous la partager!
Alors bonne lecture!

Aline: Quand as-tu appris à tricoter? Comment le tricot est-il devenu une passion pour toi?

Christelle: J’ai appris à tricoter dans les années 80 avec ma grand-mère paternelle, qui me gardait après l’école. J’ai tricoté jusqu’au tiers d’une écharpe au point mousse en acrylique rouge avant de décider que c’était nul ^-^. J’avais 8 ans. Effectivement, c’était sain de ma part. Je sais maintenant qu’une écharpe au point mousse en acrylique uni, c’est l’équivalent d’une lobotomie pour tricoteuse.

Il y a 6 ans, en 2011, ma grand-mère est partie en maison de retraite et nous avons dû débarrasser son appartement. Il a fallu décider quoi faire de toutes ses affaires, notamment les affaires de tricot… Et j’ai tout récupéré! Sa laine, ses magazines, ses notes, ses outils… Mon père, qui tricote aussi, m’a réappris les bases. Il m’a montré comment monter les mailles, le point endroit, le point envers, le jeté… et hop, direct les côtes anglaises. Pas le truc le plus facile, mais c’était passionnant!

Modèle de Châle – Audrey – Tricot et Stitch

J’ai commencé par tricoter un morceau informe et plein de trous, pour m’entraîner, puis la courbe d’apprentissage a été très rapide. En quelques mois je tricotais des modèles en dentelles ou en torsades, je recherchais la technicité et j’étais avide d’en savoir toujours encore plus. Amoureuse de la langue anglaise, que je pratique avec plaisir au travail et en dehors, j’ai découvert Ravlery, les blogs anglais et américains, les podcasts, les tutos sur Youtube… Et là, le tricot a pris une autre dimension. Exotique, cosmopolite, culturel… les livres aussi ( Stéphanie Pearl McPhee!!), les aiguilles circulaires, la laine naturelle teinte à la main, la communauté, les évènements… je suis tombée dans le trou du lapin blanc et je n’en suis jamais ressortie!
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Qu’est-ce que le tricot t’apporte?

Le tricot m’apporte énormément de choses:

  • L’assurance et la confiance en soi que confère le fait de se sentir experte dans un domaine;
  • La preuve que l’on peut aborder quelque chose de nouveau et réussir, peu importe notre point de départ;
  • Le plaisir de renouer avec quelque chose de concret, de manuel, d’ancestral, de faire moi-même des objets utiles et beaux pour ceux que j’aime (et pour moi!);
  • La communauté, les tricopines, dont certaines sont devenues des amies chères;
  • Last but not least, le tricot est devenu le canal d’expression privilégié de ma créativité: elle a toujours été présente en moi et s’est exprimée de diverses façons (dessin, peinture, aquarelle) et même si je n’en ai pas fait mon premier métier, car c’est dur d’en vivre, c’est néanmoins cette créativité qui me définit le mieux et dans laquelle je m’épanouis.

Kit Flamingo Dream – Tricot et Stitch

Depuis quand as-tu ouvert ta boutique en ligne? Qu’y vends-tu?

J’ai ouvert ma boutique en mai 2017, après avoir eu un stand pour la première fois, à la Fête de la Laine de Clamart, aujourd’hui rebaptisée Clamart’Fil. Je l’ai ouverte pour vendre ce qu’il me restait de la Fête. Aujourd’hui j’y vends de la laine teinte à la main, des marqueurs, des pochettes à en-cours, des bloqueurs à chaussettes faits à la demande et des aimants à aiguille. Je n’avais jamais pensé me mettre à teindre de la laine de façon régulière mais j’adore ça!

Quelle est l’identité de ta marque? Quelles sont les valeurs qui te tiennent à cœur?

Cozy, Fun, Pop! Cela résume très bien ma marque. C’est son ADN en quelque sorte.

Cozy, car j’aime tout ce qui véhicule ce concept de cocooning et de bien-être (j’étais Hygge avant de connaître le concept ^-^)

Fun, parce que j’aime m’amuser dans tout ce que j’entreprends. Le fun transpire dans tout ce que j’organise et mon objectif est de le partager au maximum.

Pop, parce que mes créations et mes évènements sont tous très influencés par la culture pop. Les années 80. La musique. Les livres…

Une autre valeur qui me tient vraiment à coeur et qui peut être retrouvée dans tout ce que je fais, c’est L’Aventure. Sortir des sentiers battus, essayer de nouvelles choses, créer des évènements, des modèles, des couleurs…

Enfin, d’autres valeurs essentielles ressortent aussi dans les évènements que j’organise: la bienveillance, l’entraide, la mesure. C’est très important et j’en parle souvent dans mon groupe Ravelry.

Modèle de Châle –  Clemartium – Tricot et Stitch

Tu as testé beaucoup de domaines tricotesques: teinture, patronage, création d’accessoires, tricot… Peux-tu nous dire quel domaine tu affectionnes le plus et pourquoi?

C’est la création de patron qui vient en tête de liste. C’est ce à quoi je reviens toujours. C’est ce que je continuerai de faire quoi qu’il arrive!

En second, c’est la teinture. Avant le tricot, mon hobby, c’était le dessin et la peinture. Aquarelle, acrylique, pastels gras… J’aime les couleurs. Teindre la laine me permet de renouer avec ces aspects que j’ai délaissé il y a plusieurs années, quand je suis devenue Maman et que tout d’un coup, je n’ai plus disposé de plages de plusieurs heures consécutives de temps libre. Le tricot est venu prendre cette place car il se prête merveilleusement bien à ce morcellement du temps!

En troisième, ce sont les évènements. J’adore les organiser et voir s’amuser les autres autour de mes idées. En tant que personne plutôt introvertie, c’est aussi ce qui me demande le plus d’énergie et d’effort, non pas dans la conception mais dans l’animation.

Progress Keeper – Potion Magique – Tricot et Stitch

La création d’accessoires n’est pas une passion à proprement parlé. C’est plus le fruit d’une frustration de ma part de ne pas disposer d’autant de choix qu’outre-atlantique. J’ai fabriqué ce que je ne trouvais pas localement, d’abord pour moi, puis, beaucoup plus tard, pour ma boutique, car j’ai constaté qu’il y avait une demande. La couture est ce que j’aime le moins faire, mais je suis heureuse quand j’ai terminé une petite pile de maisons de chaussettes!

Comment trouves-tu l’inspiration pour tricoter et alimenter ta boutique?

Je ne trouve pas vraiment l’inspiration. Je dirais que l’inspiration ne me laisse pas une minute de répit. Il y a tellement de choses qui m’inspirent, que j’ai envie de traduire dans un patron, une couleur de laine, un évènement… Les idées se bousculent… à minima je les note. Dans les cas extrêmes, elles m’empêchent de dormir tant que je ne leur ai pas donné vie! Alors que j’aimerai parfois faire une pause, ne rien faire… mais c’est impossible. Je n’y arrive pas. J’ai toujours une idée qui veut se réaliser. C’est la tyrannie des idées.

Echeveaux de laine teinte à la main – Eté indien – Jus de Citrouille – The Upside Down – Octobre 2017

Mes principales sources d’inspirations sont culturelles: livres, films, séries… Je suis une enfant des années 80 et ça se ressent dans ce que je crée. Je suis aussi un peu geek sur les bords. Je suis aussi beaucoup inspirée par le calendrier, les fêtes, les saisons.

Tu as participé à des fêtes de la laine, as-tu apprécié ces expériences?

Oui beaucoup. Mais j’ai trouvé cela très exigeant en termes de préparation, beaucoup trop pour le temps dont je dispose. Pour participer à la Fête de la Laine l’année dernière, j’ai passé deux mois à négliger ma famille et ma maison. L’appartement ressemblait à un atelier clandestin et les enfants à des Cro-Magnon. Bon. J’exagère sur les Cro-Magnon. Mais tu vois l’idée… donc j’ai décidé de ne pas faire de Fête en 2018, bien que cette décision me coûte car j’adore le contact avec d’autres passionnées! Mais je dois trouver le rythme de croisière. Je le cherche mais je ne l’ai pas encore trouvé: d’ailleurs, si quelqu’un le voit, faites-moi signe s’il vous plait, j’ai deux mots à lui dire.

Echeveaux de laine teinte à la main – Volcanique – Tricot et Stitch

Toi qui as l’expérience de la vente sur internet et de la vente physique, peux-tu nous dire ce que tu préfères, est-ce que ces deux manières de vendre sont complémentaires ou difficiles à associer?

Je pense que les deux se complémentent très bien. La vente physique permet d’avoir le plaisir de rencontrer les tricopines virtuelles dans la vraie vie. La vente en ligne permet de pouvoir vendre depuis son petit chez soi, sans fonds de commerce en dur.

Dans la sphère des tricoteuses, tu étais d’abord connue pour tes podcasts tricot, peux-tu nous en dire un peu plus sur cette aventure?

Les podcasts, c’est du 100% fun. Moi dans ma voiture à raconter des bêtises pendant 30 minutes. D’ailleurs ton interview m’a motivée à enregistrer un nouvel épisode, le n°35. Je parle dans cet épisode d’une difficulté rencontrée pendant la Sock Design Party, que j’ai mis un peu de temps à surmonter. Aujourd’hui je renoue avec le plaisir d’enregistrer des podcasts et j’espère réussir à associer cet exercice avec l’évolution de Tricot et Stitch, sans que mon podcast ne devienne qu’une vitrine. Je suis très attachée au contenu partagé et j’aime parler de sujets qui sortent du domaine habituel du tricot.

Progress Keeper – Ananas – Tricot et Stitch

Ce printemps, tu as organisé la « Sock Design Party ». Peux-tu nous en expliquer le principe? Est-ce qu’il y en aura d’autres?

La Sock Design Party, c’est un Design-Along (DAL), comme un Knit-Along (KAL), sauf que là, chaque participant crée son propre design de chaussette. Pour les aider et les guider, j’ai organisé quatre livestreams sur Instagram (disponibles sur ma chaîne Youtube), dans lesquels j’abordais plusieurs aspects de la création d’un patron: l’inspiration, le processus créatif, les techniques et « l’après », c’est à dire les considérations concrètes de la mise à disposition d’un patron, notamment la phase de test. J’ai aussi fourni deux bases de patrons, comme des pages blanches, pour permettre aux participants de se lancer avec un maximum d’information.

Le résultat a été au delà de mes espérances les plus folles! Plus de 100 participants pendant le DAL et 20 patrons publiés en juillet sous la forme d’e-book.

Il y aura une autre Sock Design Party. Mais en toute honnêteté, j’ai du mal à faire la même chose deux fois, je me lasse très vite. Il est donc très vraisemblable que l’événement évolue… Sur un thème imposé par exemple… ou co-animé avec une autre créatrice… J’y réfléchis.

Où peut-on trouver ces patrons gratuits?

Mes patrons gratuits sont disponibles dans ma boutique Ravelry. J’ai aussi créé une page spéciale sur mon site internet www.tricotetstitch.com où vous trouverez plein de belles photos, l’histoire de chaque patron et le lien vers Ravelry.
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Cet automne, tu as eu l’idée d’organiser un Knittich. Il s’agit d’un tournoi de tricot organisé en référence au Quiddich de Harry Potter. D’où t’es venue cette fabuleuse idée? Combien y a-t-il de participants? Comment se déroule le Knittich?

L’idée est venue d’une conjonction de plusieurs choses:

  • L’envie d’organiser un événement dans l’univers de Harry Potter depuis longtemps;
  • La découverte du concept de « Battle Tricot » grâce à Ingrid, @koreminaldi, une amie très chère et partner in crime de quasiment tous les événements que j’organise;
  • La commande de badges « Hogwarts Knitting Club » cet été dans la boutique Etsy AuberginenArt

Ces trois choses se sont mélangées dans ma tête, et pour citer Ghostbusters, « ça a fait chboum là-d’dans ».

Une fois l’idée apparue, tu penses bien qu’elle était du genre à ne pas me lâcher la grappe. Ce n’était pas une idée qui se contenterait d’être notée dans un coin. Elle avait la folie des grandeurs cette idée-là, et elle était URGENTE. Donc en une après-midi, elle était mise noir sur blanc, illustrée par un visuel et postée sur instagram.

La suite « is history » puisque cette idée avait raison d’être aussi pressante. Elle a beaucoup plu et je suis, comme pour la Sock Design Party, surprise de l’engouement qui s’est créé autour. Je pensais que nous serions entre 5 et 10 par maisons, et que ce ne serait que des tricopines qui se seraient inscrites pour me soutenir (elles sont comme ça). Mais non. Il a fallu limiter à 100 participants par maison! Le truc de fou.

Quant à expliquer comment se déroule le Knittich… les règles ont été collaborativement élaborées et l’idéal serait de consulter la page Knittich du site  pour tout savoir!

Si on veut te suivre et pouvoir embarquer dans une de ces aventures tricot que tu proposes régulièrement, où peut-on te trouver?

C’est sur instagram que je suis le plus présente. Si j’organise quelque chose, c’est le premier réseau social sur lequel je poste. Je relaye les posts sur facebook aussi, sur la page Tricot et Sitch, mais je suis moins à l’aise sur FB que sur IG… Toutes les informations utiles sont ensuite disponibles sur www.tricotetstitch.com. Sur ce site, il y a aussi une section blog, que je prévois d’alimenter avec des sujets connexes au tricot, mais pas que. ^-^

As-tu de futurs projets en tête pour les mois à venir?

Je suis en constante ébullition. En plus des éditions 2018 de la Sock Design Party et du Tournoi de Knittich, qui, je le suppose, seront attendus, j’ai d’autres projets. Un collaboratif et mystérieux, et un plus personnel et de longue haleine. Les deux ont été initiés et ne verront pas le jour avant l’automne 2018 je pense.

Si une personne veut tenter de vivre de sa passion du tricot, que lui conseillerais-tu?

Je ne saurais pas quoi lui conseiller! C’est comme le rythme de croisière, je cherche encore…

^-^

Si, quand même, un conseil, celui donné par Françoise Danoy de Aroha Knits, en réponse à la même question: ne quittez pas votre boulot! Je pense sincèrement qu’il faut grandir de façon organique et y aller petit à petit pour limiter la prise de risque. Trop d’aléa, trop d’effets de mode, l’effet de saturation du marché… Il faut y aller doucement mais sûrement.

Merci beaucoup Christelle pour ces réponses passionnantes!

Merci pour cet interview!

Si cet interview vous a plu, vous serez sans doute contente de savoir qu’il en existe deux autres: des créatrices tricot passionnées qui parviennent désormais à vivre de leurs créations:

Interview Tricot: Petit Bout de Laine

Interview Tricot: Lune de Nacre

Dites-nous dans les commentaires si cet interview vous a inspiré(e). Et n’hésitez pas à suivre Christelle et sa communauté dans ses prochaines aventures!

Interview tricot: Lune de Nacre

Après le premier interview tricot sur ce blog, Annie, une fidèle lectrice m’a dit qu’elle aimerait lire une interview d’une personne qui vendait ses propres créations tricotées.

J’ai alors découvert le merveilleux travail de Sandrine de l’Atelier Lune de Nacre. Elle a très gentiment accepté de répondre à mes nombreuses questions et de vous révéler les coulisses de son métier. Elle vend ses créations tricotées mains, à la fois sur son site internet: Atelier Lune de Nacre et sur sa boutique Etsy.

J’ai été subjuguée par la beauté de ses tricots. Son univers est très particulier: ses créations nous plongent dans un monde Celte où la mer ne semble jamais loin… Des tricots intemporels qui créent un lien avec notre riche passé… Des motifs et des coloris qui nous rappellent l’Islande et la tradition des tricots marins

J’espère que vous aurez autant de plaisir à découvrir Sandrine et ses magnifiques créations que j’en ai eu à préparer cette interview avec elle.

Atelier Lune de Nacre Étole mohair et soie

Aline: Dis-nous en un peu plus sur toi et ton projet d’entreprise

Sandrine: Je vis et je travaille dans un petit village de Touraine, dans le Val de Loire. Ma formation (un BTS de commerce international puis un doctorat d’Histoire ancienne et archéologie) est très éloignée de mon métier actuel! J’ai appris le tricot en famille, d’abord avec ma mère qui m’a appris les bases quand j’avais 4 ans et demi puis avec ma grand-mère maternelle, qui m’a appris quelques techniques plus compliquées (tricot en rond et points à torsades) quand j’étais adolescente. Le tricot a tout de suite été comme une « évidence », je tricote énormément depuis mon enfance et je dévore de nombreux livres sur les techniques du tricot… Aujourd’hui, j’exerce deux métiers à plein temps: je crée des tricots faits à la main en matières naturelles, et j’élève mes enfants, avec qui nous pratiquons l’instruction en famille (« école à la maison »).

Atelier Lune de Nacre Lune de Nacre: Châle triangulaire à capuches.

Comment l’aventure « Lune de Nacre » a-t-elle commencé?

Après la naissance de mes enfants, j’ai choisi de mettre entre parenthèse la recherche en histoire, qui me passionnait mais ne me laissait pas assez de temps pour les élever comme je le souhaitais (notamment en me plongeant dans l’aventure de l’instruction en famille). Je ne voulais cependant pas arrêter totalement de travailler, et j’ai créé « Atelier Lune de Nacre » en 2014 pour proposer à la vente mes tricots.

De quelle manière vends-tu tes créations?

Je vends mes créations par le biais d’internet (sur mon site www.atelierlunedenacre.com et ma boutique Etsy: www.AtelierLuneDeNacre.Etsy.com) mais aussi lors de salons de créateurs en Touraine et en Bretagne. Je vends aussi certaines de mes créations dans des boutiques ou des galeries d’artisanat d’art, en France ou ailleurs dans le monde (au Canada, en Italie, au Japon).

Atelier Lune de Nacre « Secrets » de Lune de Nacre – Carnet de croquis avec couverture tricoté main-

Quelles sont les valeurs propres à ta marque?

Toutes mes pièces sont entièrement faites à la main. Je choisis uniquement des matières naturelles et / ou organiques pour les fils (laine, mérinos, alpaga, mohair, cachemire, soie, coton, lin, chanvre… avec des teintures naturelles ou sans métaux lourds) et les autres fournitures (bouton en bois, verre, nacre, os et corne, galets, céramique). Je déniche mes fournitures partout dans le monde.

J’ai choisi de me limiter à une palette de couleurs neutres, telles qu’on peut les trouver dans un paysage islandais: bleu foncé; bleu glacier; gris clair; gris moyen; gris foncé; noir; chocolat; café au lait; beige clair; écru, parfois accompagné d’un vert mousse, d’un rose pâle grisé et d’un violet foncé.

Mes sources d’inspiration sont variées: j’aime la pureté de ligne des vêtements japonais anciens, la simplicité des formes et la beauté des matériaux des produits scandinaves, la magie des motifs et des légendes celtiques, la créativité des vêtements nomades partout dans le monde. J’aime les forts liens avec la nature que partagent toutes les cultures.

Parle-nous des différentes étapes pour la création de tes œuvres avant qu’elles ne rejoignent les mains d’un client.

Le processus de création d’une pièce est toujours une tâche de longue haleine:

  • premières esquisses dans mon carnet, avec des crayons et des feutres aquarelle et étude de la faisabilité du projet
  • échantillonnage (divers essais avec la fibre choisie et différentes tailles d’aiguille pour obtenir la meilleure texture, et pour calculer la jauge (nombre de mailles et de rangs pour obtenir un carré de 10 cm de côté)
  • rédaction du patron en plusieurs tailles, à l’aide de papier quadrillé spécial tricot, d’un calculateur de tricotage et de mon ordinateur.
  • tricot à la main (environ 60 heures pour un pull homme, entre 30 et 40 heures pour une longue écharpe, entre 10 et 20 heures pour un pull bébé…)
  • blocage à la vapeur
  • assemblage (les pièces sont cousues à la main à l’aide d’une aiguille à laine)
  • finitions (tricotage des éventuels bandes de boutonnage et cols, couture des boutons, rentrage des fils…)
  • mise en vente
Atelier Lune de Nacre Lune de Nacre: Bonnet VASCO.

Quel article a eu le plus de succès depuis le lancement de Lune de Nacre?

Au début, l’article que je vendais le plus était mon bonnet marin VASCO. Il est parti vers de nombreux pays, il a servi d’accessoire pour une troupe de théâtre et a même participé à une expédition scientifique au pôle Nord! Je le vends encore très régulièrement, mais depuis l’an passé, c’est un petit ensemble pour bébé, SHANI, et un pull celtique pour femme qui se vendent le mieux.

Atelier Lune de Nacre Ensemble bébé SHANI

Qui achète tes tricots?

Sur internet, je vends surtout à l’étranger (en Europe du Nord, aux États Unis et en Australie principalement), dans des pays qui ont un rapport différent avec le tricot, qui n’est pas considéré comme un loisir créatif mais comme un artisanat à part entière au même titre que le tissage ou la couture.

J’ai été surprise d’avoir pas mal d’hommes jeunes comme clients, qui achètent souvent pour eux, parfois pour offrir des cadeaux pour leur compagne ou des cadeaux de naissance. J’ai aussi de nombreuses clientes, de tous âges, qui achètent surtout pour elles-mêmes ou leurs bébés. Ce sont parfois des tricoteurs/ tricoteuses, qui savent alors reconnaître la qualité des fibres et le nombre d’heures de main d’œuvre nécessaires à la confection de tricot main (et ils comprennent donc les prix pratiqués). J’ai des clients de toutes les classes sociales, car je propose la possibilité de payer en plusieurs fois sans frais. Une de mes pièces les plus chères a été achetée à la fois par une cliente australienne qui a payé un Chronopost en plus pour la recevoir au plus vite, mais également par une cliente française qui gagnait le SMIC, et qui l’a réglé en toutes petites mensualités…

Mes clients recherchent du fait main, des matières naturelles, des formes suffisamment intemporelles pour être portées de longues années sans se démoder. Ils souhaitent aussi savoir qui je suis, comment je travaille, nous échangeons de nombreux mails, avant et après la vente (j’ai parfois des nouvelles de mes pièces par des clients qui m’écrivent plusieurs mois plus tard pour me dire qu’ils continuent de les apprécier!)

Atelier Lune de Nacre Bonnet VASCO – Mitaines celtiques

Comment gères-tu ton temps en tant qu’entrepreneuse?

Il faut gérer les multiples casquettes de l’entreprenariat, ce qui n’est pas toujours facile mais c’est le lot de tous les indépendants! Je passe chaque jour plusieurs heures à tricoter, et j’ai un emploi du temps très précis pour le reste (tel jour je m’occupe du site et des boutiques, tel jour la comptabilité et l’administratif, tel jour les contacts avec les salons, tel jour les contacts avec mes fournisseurs…) Je fais des rétro-planning pour les salons, et j’ai informatisé mes stocks de matières premières et de pièces réalisées, pour éviter toute erreur.

Comment organises-tu ton année créative?

Je ne dispose pas encore d’assez de temps pour créer une collection printemps/été et une automne/hiver (quand les enfants seront plus grands sans doute!), donc la majeure partie des ventes se concentre entre septembre et avril, avec une période hyper intense entre novembre et février… Les premières années, j’avais un peu de mal à gérer cette saisonnalité, maintenant je vois ça comme une chance, je profite du calme relatif du printemps et de l’été, pendant lequel je ne fais des ventes que lors des salons ou dans l’hémisphère sud (dont les saisons sont inversées par rapport aux nôtres) par internet pour créer de nouvelles pièces et regarnir mon stock en vue de l’intensité de la fin de l’année.

Atelier Lune de Nacre Casquette Lune de Nacre

Qu’apprécies-tu le plus dans ce métier?

L’indépendance! Je suis mon propre patron, je travaille à mon rythme, à mon domicile sauf pour les cours de tricot que je donne à l’extérieur. Je peux passer beaucoup de temps avec ma famille et c’est très appréciable. J’aime le contact avec les clients, qui sont parfois devenus des amis. Je trouve toujours magique d’expédier des colis à l’autre bout du monde… Et j’aime vraiment travailler de mes mains avec de belles matières.

Qu’est-ce qui te semble le moins agréable?

Le temps passé aux tâches administratives donne moins de plaisir, fatalement, mais bon, il fait partie du lot!

Quels conseils pourrais-tu partager avec des personnes qui aimeraient vendre leurs créations?

Ne jamais se décourager! Il y a des moments avec, des moments sans… Il y a beaucoup de paramètres qu’on ne peut pas contrôler… Un ami créateur m’a dit un jour: « Une pièce trouve toujours son destinataire », et j’ai pu le vérifier moi-même et auprès de mes collègues lors des salons (mais cela peut prendre des mois, voire des années, il faut beaucoup de patience!)

Il faut savoir qu’on passera beaucoup de temps en tâches qui n’ont rien à voir avec la création, c’est souvent frustrant…

Pour gagner à peu près correctement sa vie, on ne peut pas uniquement compter sur la vente des pièces, surtout en tricot main qui demande beaucoup de temps et qu’on ne peut pas vendre au « juste prix » (impossible de se payer ne serait-ce qu’au SMIC les heures de tricotage sans faire exploser les prix). Il faut donc diversifier les sources de revenus (cours et stages, ventes de fiches de tricot,etc…)

Atelier Lune de Nacre THARA – bourse celtique

Veux-tu nous parler de tes projets à venir?

J’ai beaucoup de projets pour faire évoluer Lune de Nacre (et trop peu de temps pour tous les mener à bien!).

Justement, mes clients tricoteurs me demandent de plus en plus si je vends des fiches explicatives de mes modèles, ce que je ne faisais pas jusqu’ici (cela prend pas mal de temps de réaliser de belles fiches en français et en anglais). C’est mon prochain projet.

J’ai été contactée par une auteure australienne qui prépare un beau livre sur des créateurs d’artisanat d’art, et qui souhaitait que j’y participe. J’ai beaucoup aimé travailler sur ce projet, et j’attends maintenant la sortie du livre en novembre 2017!

Je planche actuellement sur l’idée d’un blog professionnel sur mon site, qui comprendrait entre autres des tutos et des avis de lecture de livres sur le tricot…

J’ai aussi le projet de traduire des ouvrages de tricot d’anglais en français (souvent quand je recommande des livres à des ami(e)s tricoteurs/tricoteuses français, on me dit: « Ah oui, mais c’est en anglais… » et je trouve ça dommage que d’excellents bouquins ne soient pas accessibles au public français…).

Merci Sandrine pour ces réponses précises et passionnantes!

Merci Aline pour cette interview à laquelle j’ai pris plaisir à répondre!

Atelier Lune de Nacre Pull celtique pour femme

Cette interview vous a plu? Vous serez alors sans doute intéressée par l’interview tricot d’Audrey de Petit Bout de Laine. Elle aussi peut vivre de sa passion pour le tricot! 🙂

Et si les créations de Sandrine vous ont donné l’envie de tricoter des torsades, vous pouvez découvrir mon tuto facile pour apprendre à tricoter des torsades.

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Interview Tricot: Petit Bout de Laine

Il y a quelques mois, je découvrais la boutique en ligne Petit Bout de Laine. J’étais alors à la recherche de laine provenant d’élevages respectueux des animaux. Devant la beauté des écheveaux de cette boutique, j’étais subjuguée mais il me restait à m’assurer que les animaux aient une petite vie sympathique. J’écrivis donc à Audrey pour lui demander de me rassurer sur ce point, ce qu’elle fit. Elle me précisa au passage que pour elle aussi cette question d’élevage respectueux des animaux était très importante.

écheveaux teintés à la main

Après avoir commandé quelques mini écheveaux, je fus vraiment conquise: les couleurs sont sublimes, la laine est douce et facile à tricoter. Un vrai plaisir!

Alors quand l’idée m’est venue d’enrichir ce blog par des interviews, j’ai de suite pensé à Audrey. Grâce à elle, j’inaugure un nouveau format d’article. J’aimerais à travers quelques interviews interroger des personnes qui ont entrepris dans le tricot. Des personnes qui ont cru un jour qu’il était possible de vivre de leur passion et qui se donnent chaque jour les moyens d’y parvenir.

J’ai besoin d’inspiration pour me lancer dans cette nouvelle vie que je convoite: vivre du tricot. C’est donc avec un grand plaisir que je vais interroger des créateurs, auto-entrepreneurs, éleveurs, designers… et je compte bien vous en faire profiter!

Interview Audrey de Petit Bout de Laine:

Aline: Depuis quand tricotes-tu?

Audrey: Je tricote depuis 6 ans et depuis presque 3 ans intensivement.

Aline: Qu’est-ce que le tricot t’a apporté et t’apporte sur le plan personnel?

Audrey: Le tricot, au départ, je suis tombée dedans pendant ma dépression, j’ai trouvé dans cette activité un moyen de m’apaiser, de m’empêcher de penser et de pouvoir aller mieux. Ensuite maintenant, il m’aide à garder mon équilibre, pas un jour sans tricot 😉

Aline: Quand as-tu pris la décision de tenter de gagner de l’argent à travers cette passion?

Audrey: Dès le départ, j’ai voulu créer mes patrons, je trouvais toujours un truc qui ne me convenait pas dans les patrons que j’achetais, donc je me suis très vite lancée.

Aline: Vers quoi t’es-tu dirigée pour monétiser ta passion?

Audrey: Dès le départ, j’ai voulu créer mes patrons, je trouvais toujours un truc qui ne me convenait pas dans les patrons que j’achetais, donc je me suis très vite lancée.

Aline: Vers quoi t’es-tu dirigée pour monétiser ta passion?

Audrey: J’ai commencé par la création de patron puis il y a 2 ans et demi j’ai tenté la teinture et depuis je n’arrête plus. C’est un vrai plaisir.

Aline: Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées dans tes débuts?
Audrey: Les soucis du début sont de se faire connaître, mais le principal pour moi, au départ, était de me faire plaisir.
Aline: Quelles sont les difficultés que tu rencontres actuellement?
Audrey: Ma première difficulté du moment est qu’il me faudrait deux autres bras pour produire plus de laine teinte. Et comme tout le monde, je crois, plus de temps pour tout faire.

Aline: Quels sont les projets que tu envisages dans un avenir plus ou moins proche?
Audrey: J’aimerais agrandir la gamme des produits dans la boutique et essayer de faire quelques salons créatifs cette année.
Aline: Penses-tu exercer le métier qui te convient à 100%?
Audrey: Oui, complètement, il me permet de travailler à la maison, de m’occuper de mes enfants, pour moi, c’est parfait.
Aline: Qu’est-ce que tu n’aurais jamais imaginé avant de te lancer?
Audrey: Que j’ai autant de succès. 🙂
Aline: Quels seraient tes conseils pour une personne qui voudrait tenter de vivre de sa passion?
Audrey: Je conseille de faire déjà ce que l’on aime, d’être persévérant, de ne rien lâcher, c’est parfois très dur mais si on aime ce que l’on fait, on peut réussir. 🙂
Châle Tempérance – patron-

Aline: Trouves-tu cela confortable de travailler autour de sa passion?

Audrey: Oui, c’est une chance de faire ce que l’on aime.

Aline: Que penses-tu de cette aventure d’entrepreneuse? Les satisfactions l’emportent-elles sur les difficultés?

Audrey: Oui quand je reçois les mails de mes clientes qui sont satisfaites c’est la plus belle des récompense pour moi. Cela m’aide à avancer.

Mini écheveaux – laine teintée à la main-

Retrouvez Audrey  dans sa boutique en ligne: Petit Bout de Laine.

Dites-moi dans les commentaires si cette interview vous a plu et si elle vous a inspiré(e).

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10 astuces pour mieux vendre sur un marché de Noël

Ce dimanche, j’ai enfin réalisé un grand défi que je m’étais lancée: participer à un marché de Noël!

Pour certains, mes peurs paraitront ridicules mais elles étaient bien présentes depuis des années et m’ont toujours empêchée d’oser vendre mes créations.

Il y a des années que je me dis qu’un jour, je m’inscrirais à un marché créatif mais je ne passais pas à l’action!

Cette année, encouragée par une amie qui s’était inscrite, j’ai enfin franchi le pas!

Et finalement, il n’y avait pas de quoi s’en faire, je pense que j’étais prête et j’ai pris beaucoup de plaisir à préparer ce marché de Noël d’une journée dans un tout petit village voisin.

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La journée de Dimanche s’est vraiment bien passée, j’étais sur un petit nuage, les retours étaient extrêmement positifs et les visiteurs ont bien acheté.

J’ai trouvé que la rencontre avec le public était vraiment un grand plus, alors je compte bien m’inscrire de nouveau à des marchés créatifs!

J’aimerais maintenant partager avec vous quelques astuces que j’ai pu mettre à exécution et qui m’ont semblé faire la différence…

Astuce n°1: Ayez une large fourchette de prix

Mes prix allaient de 4€ à 75€. Et figurez-vous que ce sont les articles dont les prix étaient compris entre 20 et 35 € qui se sont le mieux vendus. Je pensais vendre plus d’articles à 4€ et finalement, même si j’ai eu quelques ventes, ce ne sont pas ceux qui sont le mieux partis.

Une large fourchette de prix, vous permet ainsi de vendre les articles au prix intermédiaire plus facilement. Mais ils vous permettent aussi d’offrir une gamme à une personne qui n’a pas beaucoup de moyens et qui veut pourtant emporter un peu de votre univers.

Les prix très élevés doivent vous permettre de présenter des produits haut de gamme, par exemple un coffret comportant plusieurs éléments de votre gamme assortis. Ce ne sont pas ces articles qui partent le mieux lors d’un marché de Noël mais ils permettent de montrer vos talents car vous aurez pris un soin particulier à les réaliser.

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Astuce n°2: Ayez le bon état d’esprit

Si vous imaginez que vos produits ne plairont pas à grand monde, vous risquez de le transmettre sans le vouloir à la personne qui s’approchera de votre stand. Prenez le temps de vous convaincre vous-mêmes que vos articles sont beaux et méritent bien leur place sur ce marché. Tout est possible, si vous aimez vos produits, il y aura forcément des gens qui partageront vos goûts.

Restez ensuite souriant, joyeux, prenez du plaisir à être dans l’accueil et le partage.

Et surtout, ne vous plaignez pas, JAMAIS! Attention, vos voisins pourront avoir tendance à se plaindre, ne vous laissez pas contaminer! Gardez votre esprit positif, quoi qu’il arrive et jusqu’à la fermeture 🙂

Astuce n°3: Pensez à tester vos produits

Produisez de petites séries en vue de votre premier marché. Cela vous permettra de tester vos produits et de voir ce qui fonctionne bien.

Prenez le temps de discuter avec les gens pour comprendre pourquoi ils ont choisi cet article et non un autre. Si un produit marche mieux qu’un autre, vous pourrez en produire davantage pour les marchés suivants. (Mais vous les exposerez au fur et à mesure des ventes pour garder le caractère unique et éphémère de l’objet.)

marche-de-noelVoici l’article qui a le plus plu ^^

Astuce n°4: Organisez-vous à l’avance

Ayez un petit matériel de secours prêt, accessible et bien organisé. Voici les indispensables à ne pas oublier: rouleau de ruban adhésif, stylo, paire de ciseaux, étiquette pour les prix, aiguilles avec fil, papier…

Préparez vos paquets à l’avance, vous pourrez accrocher votre carte sur chaque sac afin que les acheteurs puissent vous recontacter.

Astuce n°5: Créer un véritable univers

Essayez de voir ce que vos créations ont en commun: ça peut être les couleurs, le message transmis, la technique de fabrication, l’utilité…

Une fois que vous aurez bien défini votre univers, il vous sera encore plus facile de le renforcer. Par exemple, j’ai choisi un univers enfantin et doux, je privilégie le naturel et j’ai donc demandé à mon mari de me fabriquer un support en bois recyclé pour présenter mes créations.

Le bois apporte de la chaleur et rappelle une cabane d’enfants, ce qui est parfait pour mettre en valeur l’atmosphère de mon petit univers.

Sur mes cartes (faites maison), j’ai dessiné un petit visage comme on retrouve sur mes doudous.

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J’ai aussi choisi quelques couleurs et j’essaie de m’y tenir: des couleurs douces: rose, crème, gris, bleu en priorité.

Si des personnes se retrouvent dans votre univers, ils auront très envie d’en emporter un petit bout chez eux car vous aurez su les faire rêver quelques instants…

Et puis en tant que créateur, c’est vraiment plus amusant de chercher à coller à notre univers, c’est une limite qui nous rend bien plus créatifs au final.

Astuce n°6: Soyez généreux

On sait bien que nous n’allons pas pouvoir subsister uniquement grâce à des marchés de Noël alors autant en profiter pour être généreux aussi.

Si une petite fille rêve de s’acheter une de vos créations car elle les trouve magnifiques, vous pourrez bien baisser le prix de quelques euros pour que ça rentre dans son budget.

Vous prévoirez aussi à l’avance quelques petits cadeaux à glisser dans les sacs des personnes qui viennent de vous acheter quelque chose qui a une certaine valeur: ça peut être un bonbon, un badge, un ballon… (Moi, j’ai choisi d’offrir un petit vêtement supplémentaire pour les grands doudous qu’on m’achetait).

Si une personne vous achète 2 produits, n’hésitez pas à lui faire un petit prix aussi.

Bref, si vous êtes sympa, ça se saura et ce sera tout à fait bénéfique pour vous!

Astuce n°7: Veillez à ce que votre stand soit accueillant

Votre stand est tout petit et il est là pour vous aider à présenter vos produits. Soignez sa présentation en ajoutant du tissus, de jolies étiquettes et en ajoutant quelques éléments décoratifs. Évitez de déposer tous vos produits à plat sur la table, utilisez des caisses, paniers, etc… pour placer vos créations sur différents niveaux.

Durant le marché, passez régulièrement devant votre stand pour vérifier que tout est bien en place comme vous le souhaitez. Il arrive que quelque chose soit bancale ou soit tombé, ce sera le moment de tout remettre bien en valeur. D’ailleurs si vous faites des ventes, vous devrez replacer les éléments pour qu’ils soient toujours bien achalandés. Faites-le côté visiteurs si possible pour pouvoir avoir le même regard que vos futurs clients.

Enfin, lors du marché, votre stand se trouvera parfois caché par un attroupement plus ou moins grand. Parfois ce sont des gens qui admirent vos créations et ça, c’est parfait. Et parfois ce sont des amis qui se retrouvent, qui commencent à discuter et qui oublient qu’ils sont juste devant votre stand. Alors je n’ai pas d’astuce miracle pour sauver la situation mais vous pouvez simplement revenir devant votre stand et appliquez le conseil précédent: remettre des petites choses en place. Vous aurez alors de grandes chances d’attirer l’attention des personnes bavardes et qu’elles se rendent compte d’elle-même qu’elles gênent un peu et elles se décaleront d’elles-même. Enfin, j’imagine que cela fonctionne quand il n’y a pas une immense foule…

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Astuce n°8: Inscrivez-vous à plusieurs marchés de Noël

Oui, c’est important d’en faire au moins deux.

D’une part parce que chaque village a son ambiance propre et son propre public. Peut-être que vos produits plairont davantage aux habitants du village B qu’à ceux du village A.

D’autre part, parce qu’on est toujours un peu frustré de son premier marché et qu’on veut pouvoir améliorer certains points pour le second et ainsi de suite. Des idées nous viennent durant le premier marché qu’on pourra appliquer lors du second.

Il y a beaucoup de points que je voudrais améliorer personnellement d’ici mon prochain marché, c’est chouette aussi de s’améliorer sans cesse et d’essayer de faire encore mieux marché après marché.

Et puis, peut-être que le premier marché vous aura permis de voir quel produit fonctionne bien et que vous aurez un peu de temps pour en recréer d’ici votre prochain marché… C’est toujours ça de gagné!

Astuce n°9: Gardez confiance en vous

Parfois certaines personnes peuvent être blessantes sans s’en rendre compte ou parfois, elles vont mal réagir quand vous tenterez d’entamer une conversation avec elles.

Surtout, ne le prenez pas contre vous. Certaines personnes sont mal à l’aise dans les espaces confinés ou lorsqu’elles sont entourées d’une foule de gens. Il y a aussi des personnes psychologiquement instables. Donc, laissez-les tranquilles et concentrez-vous sur toutes les personnes adorables qui vous auront parlé très gentiment!

Astuce n°10: Amusez-vous!

Comme je l’ai dit plus haut, on ne fait pas un marché de Noël dans l’espoir d’en vivre toute l’année. Alors, surtout vivez-le comme une expérience, certes fatigante, mais aussi et surtout très amusante et enrichissante sur le plan humain.

Si vous aimez créer, vous pourrez avoir l’avis de centaines de personnes et vous pourrez voir vos créations d’un autre œil. Le marché de Noël vous offre aussi une date limite à respecter qui va vous encourager à créer encore plus. C’est un bon entrainement et une bonne source de motivation pour vous!

Essayez aussi de faire le marché avec une copine ou un ami pour vous amuser à deux et proposez à vos amis de vous rejoindre pour les rencontrer à cette occasion un peu spécial.

Allez-y avec l’état d’esprit d’un enfant qui joue à la marchande et ce sera absolument par-fait!

Voilà, voilà, si vous avez tout lu, c’est que votre envie de faire des marchés créatifs est très forte! Peut-être en faites-vous déjà, vous pourrez alors partager vos propres astuces dans les commentaires 😉